Résultats course la Strasbourgeoise 2013

Quel spectacle que de voir 10.500 femmes (20.000 d’après les syndicats et 10.000 d’après la police^^) courir dans cette magnifique ville qu’est Strasbourg ! Que de (beau) monde !

Entendre 10.000 femmes hurler en même temps sous l’impulsion du speaker, ce n’est pas tous les jours. Seuls les premiers concerts de Patrick Bruel fin des années 80 procuraient un tel engouement…. A en donner la chair de poule (ou de coq…) !

Puis le départ et les 10.000 coureuses s’élancèrent comme une seule femme, mais une femme longiligne de plusieurs km. A n’en plus finir ! Que de belles et splendides jeunes filles courant ensemble, unies contre la maladie, contre le cancer du sein qui touche encore bien trop de femmes. Ici, les femmes respirent à plein poumon, pas de cigarettes, pas de stress, que du bonheur pendant l’effort. Le plaisir à l’état pur, entre femmes pour une fois. Quelques hommes se joignir au cortège, mais sans grand succès. Des filles partout, de tous les genres, de tous les âges, de tous les styles : jeunes filles, demoiselles, femmes, maman, belle-maman, grand-maman... Pas de place pour les hommes, que de la féminité, de la grâce, de la générosité. Bref, tout ce que l’on aime, des soirées trop rares. Pour parler de la course et des athlètes qui emmenèrent la foule derrière elles, on retrouve des combattantes, celles qui animent les courses un peu partout en Alsace, sur les stades et hors des stades. Blandine Bitzner-Ducret et Anna-Isabel Schlagowski partent en tête dès les premiers hectomètres. Seule Claire Hélène Camelot essaye de s’accrocher bien que clairement son objectif n’était pas de gagner aujourd’hui mais de participer à la fête en y apportant son message (hier des observateurs ont pu la voir faire une grosse séance en vu de la préparation au marathon). Que de monde pour encourager ces athlètes qui s’entrainent toute l’année, en hiver, sous la pluie, par des températures plus que négatives, dans le vent, la nuit et la pollution…. Une juste récompense pour ces coureuses que de pouvoir courir enfin devant, sans les hommes…. La course défile à plus de 17km/h pour les premières. En moins de 10 minutes les voilà de retour place Kleber puis elles repartent vers la place Broglie pour les deux derniers km. Ca y est l’arrivée se rapproche, Anna et Blandine sont à présent seules, avec quasi 20 secondes d’avancent sur Claire-Hélène Camelot. Derrière ces 3 femmes se trouve Christine Poyet puis Bérengère Ottermatte accompagnée d’une autre fille. Toutes savourent leur bonheur en passant devant la plus belle des cathédrales au monde… elles aimeraient presque refaire un tour de 5km tellement le plaisir est au rendez-vous. Mais déjà Anna et Blandine rejoignent la rue des arcades et filent vers l’arrivée. Et c’est là que les deux premières, compagnons d’entrainement, se prennent la main, pour finir unie… Quel symbole pour cette course pour la lutte contre la maladie. Car oui, nous le savons tous, c’est bien unie que nous arriverons à vaincre la maladie. A l’air de l’individualisme et du « moi je », une fois de plus le sport nous montre l’exemple. Plaisir, passion et union, voilà en trois mots ce qui pourrait résumer cette fabuleuse soirée.

La réaction des filles :

Passant la ligne d’arrivée main dans la main, Blandine Bitzner-Ducret et Anna-Isabel Schlagowski ont rendu le plus beau des hommages à toutes les femmes touchées par la maladie du cancer du sein. Quelle émotion par autant de solidarité féminine. Quand on leur demande de répondre aux interviews, toutes les deux sont proche des larmes, émues par le fait de voir autant de filles se mobiliser pour cette bonne cause. « La performance sportive n’a aucune importance ce soir, » affirme Anna-Isabel « La victoire, elle n’est pas à nous, c’est une victoire de nous toutes, toutes les filles ici présentes, » ajoute Blandine. Les deux femmes, coéquipières et compagnons d’entraînement dans leur vie d’athlète, montrent un bel exemple de solidarité. Dès le départ elles ont couru ensemble, l’une à côté de l’autre. « Nous avons géré la course ensemble, arriver main dans la main était donc tout naturel pour nous «. Blandine aura encore une fois de plus rendu un joli hommage à sa maman, alors qu’Anna-Isabel, travaillant dans la recherche en milieu médical (au NHC, service de Physiologie et laboratoire EA3072) est heureuse de pouvoir diffuser un message auprès d’autant de participantes. Elle regrette que le cancer du sein touche encore un trop grand nombre de femmes. Elle précise que pourtant des moyens sont mis en place pour dépister cette maladie le plus tôt possible afin de guérir au mieux. Malheureusement, seulement 4,9 millions de femmes ont participé au dépistage pour la période 2011-2012. „ Il est important de prendre ce dépistage au sérieux et j’espère de tout mon coeur qu’avec cette course, nous avons réussi à faire passer ce message.“ Les deux filles remercient toutes les participantes, coureuses et marcheuses, les hommes et les enfants le long du parcours, qui ont rendu cette course tout simplement magique par leurs encouragements. Merci aux organisateurs, au public, aux sponsors et aux Pink Angels pour leurs investissement sans limite. Vivement l’édition 2014 !“

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