Faire l'Amour avant une compétition.... est-ce bien raisonnable? éléments de réponses!

Muhammed Ali et beaucoup d’autres soutenaient que l’abstinence était essentielle avant une compétition… Pourtant les scientifiques remettent se dogme en questions ces dernières années. Pour essayer de mieux comprendre d’où vient le scepticisme, peut-être doit-on voir une explication dans la remarque d’un entraineur de légende d’une équipe de football American qui disait à propos de ces joueurs : « Ce n’est pas le sexe avant une compétition qui pose un problème, c’est le faite qu’ils restent debout toute la nuit en essayant de trouver une femme qui m’en pose un ! ». En effet il semblerait que faire l’Amour ou tout simplement du sexe la veille d’une compétition ne provoque pas une diminution des capacités physiques chez l’athlète. A condition bien sûr que ceci n’empiète pas sur le nombre d’heures de sommeil et que cela ne dure pas des heures…. Bref comme à chaque fois, il est clair que tout excès est délétère pour les performances sportives. C’est comme pour les séances, il faut plutôt de la qualité que de la quantité !

Ainsi, il se pourrait qu’un orgasme puisse aider à combattre la douleur musculaire lors d’une compétition. Plus spécifiquement chez l’homme, une éjaculation provoque une brève augmentation de testostérone qui pourrait augmenter la force musculaire. Alors, rêve ou réalité ? A chacun de se faire son idée et ses expériences en essayant les différentes solutions sans idées préconçues. L’athlète est souvent trop stressé, tendu, avant une grande compétition, et donc, s’il fait l’Amour 15 ou 30 minutes la veille au soir, pas trop tard, cela ne pourra que le détendre sans pour autant trop puiser dans son énergie, bien au contraire…. D’un autre côté, certains athlètes vous diront que cette « frustration » de l’abstinence donne la rage de vaincre… Revenons-en à la science, un article (une revue de question) a pris en compte les résultats de 4 études différentes qui ont testé la force, la puissance aérobie et la VO2max dans les deux situations (abstinence vs activité sexuelle la veille de la compétition). Ils montrent que ni l’abstinence, ni une activité sexuelle ne semblent donner un réel avantage sur ces paramètres.

Chez les femmes il a été démontré que l’orgasme pourrait diminuer la transmission de certaines douleurs pendant une période de 24h, ce qui pourrait diminuer la sensation de douleurs musculaires pendant l’effort. Mais ce n’est qu’une étude donc cela reste bien entendu à être confirmé. Par contre, au-delà de ce cas particulier de la compétition, il est de plus en plus clairement montré qu’avoir une activité sexuelle confortable, agréable et régulière est tout à fait bon pour la santé.

Pour finir, je pense qu’à nouveau, l’aspect mental joue un rôle capital. Si l’athlète pense que ce sera bon pour sa performance du lendemain, alors il y a de forte de chance qu’effectivement cela pourra l’aider. Dans le cas contraire, cela sera plutôt délétère, néfaste. De la même manière, après une contre-performance, si on a eu un rapport sexuel la veille, on pourra toujours dire que s’en est la cause. Dans le cas d’une belle performance, on n’ira pas forcément dire que c’est grâce à ce petit moment de plaisir, mais plutôt grâce à notre excellent entraineur…. Bref, pas simple de répondre à une telle question qui englobe beaucoup de paramètres.

Pour conclure je dirais que l’important c’est de prendre plaisir dans tout ce que l’on fait, d’éviter les frustrations (mais également les excès) qui ne sont pas forcément une bonne chose sur du long terme. Il faut assumer ses choix et y croire et c’est comme cela que l’on pourra progresser dans la performance… et dans tous les cas, n’oubliez pas de sortir couvert !

Dr. Anna-Isabel Schlagowski & Dr. Joffrey Zoll

Suivez Anna Schlagowski sur sa page Pro Facebook:

https://www.facebook.com/schlagowski.sport.courses/?fref=ts